Ce qui était avant l’impasse Chalabre est devenue la rue Bernard Buffet. Cette idée avait germé il y a des années de cela dans l’esprit de certains car l’édition du 30 novembre 2009, du Parisien avait annoncé que le Conseil de Paris avait adopté la création d’une rue qui porterait le nom de ce peintre. Ce dernier aurait même eu l’idée de le placer dans l’écoquartier de Clichy-Batignolles.
Une école rendant hommage à Bernard Buffet
Outre la rue qui porte son nom, le Conseil de Paris a également décidé de créer une école maternelle du quartier comme l’Ecole Bernard Buffet en précisant « ex-impasse Chalabre ». C’est une décision qui parait logique puisque Bernard Buffet a passé ses jeunes années et la majeure partie de son adolescence au cœur de Batignolles. En effet, il y est né le 10 juillet 1928, pour entrer en 1943 dans l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Une plaque a même été apposée sur la façade de l’immeuble où il a grandi, le 29 rue des Batignolles. Mais qui est Bernard Buffet, pourquoi mérite-t-il un tel hommage ?
Bernard Buffet un grand peintre du XXème siècle
Bernard Buffet est le roi de l’expressionnisme d’après-guerre, ses œuvres sont connus de part le monde pour leur côté macabre, provocant et dramatique. Les personnages qu’il met en avant dans ses compositions sont généralement maigres et tristes. C’est pour ces quelques raisons d’ailleurs, il a été nommé peintre misérabiliste par les critiques. Il a su reproduire les lignes, les traits et les particularités de ses tableaux jusqu’au jour où il fut atteint de la maladie de parkinson. Il finit par se suicider en 1999. Il maîtrise pleinement son art à son adolescence en imposant « Le tragique religieux » comme étant sa signature. A seulement 28 ans, il réussit à peindre beaucoup plus de toiles que Renoir à 79 ans. En effet, tout au long de sa carrière il a déjà fait 8 000 toiles.
Un peintre non populaire
Bernard Buffet était un peintre riche et très indépendant. Son goût pour les châteaux ainsi que les belles voitures finirent par agacer le public et les critiques qui ont finit par le snobé. Il renie aussi la tendance du moment et insiste pour élaborer des peintures figuratives alors que la mode était à l’Art abstrait. Les critiques commençaient alors à le qualifier d’attarder ce qui le faisait jubiler. Pour répondre à ses détracteurs, Bernard Buffet utilise ses œuvres pour exprimer son mal être comme s’il ne pouvait pas vivre en dehors d’un contexte morose, triste et macabre. Il y cache en résumé ses blessures. Un tel artiste ne pouvait partir sans qu’on lui rende hommage, et quel bel hommage que de donner son nom à une rue !