Les critiques avaient des opinions mitigés sur Bernard Buffet. Malraux ne l’appréciait pas tandis que Giono, Aragon, Druon, Simenon et Cocteau avaient une grande estime pour lui ainsi que ses œuvres. Dali disait de lui qu’il était froid pourtant il est considéré comme étant un peintre majeur du XXème siècle avec Picasso ainsi que Matisse. Ces toiles se sont vendues dans le monde entier. A 28 ans, il connut un succès phénoménal.
Bernard Buffet était-il vraiment un génie ?
Les collectionneurs, les critiques ainsi que plusieurs artistes peintres contemporains le pensaient. Parmi eux figuraient Andy Warhol et Francis Bacon. Certains critiques pensaient aussi qu’il n’était qu’un simple artisan doué qui avait la capacité de reproduire autant qu’il le souhaitait des œuvres caricaturaux avec les mêmes traits noirs transposés sur un fond blême. Malraux et Mme Claude Pompidou ne l’aimaient pas c’est pour cette raison que le Centre Pompidou n’a jamais exposé ses œuvres. Des critiques comme Giono, Aragon, Druon, Simenon et Cocteau lui ont pour leur part dressé un portrait très élogieux. Dès l’âge de 15 ans ce peintre passe la majeure partie de son temps à travailler dans sa chambre d’étudiant pauvre aux Batignolles puis dans les ateliers des demeures de plus en plus luxueux. Il habitera en Bretagne puis achète une propriété de La Baume où il mourra quelques temps après.
Des œuvres dramatiques
Les œuvres de Bernard Buffet traduisent l’occupation ainsi que la découverte des horreurs de la guerre. Ces chefs-d’œuvre sont à la fois dramatiques, mystiques et christiques donnant l’impression que le peintre a porté tous les malheurs du monde sur ses épaules. Ils sont très pessimistes et traduisent les misères du monde. Les connaisseurs remarqueront le mal, le désespoir sur ses tableaux, par ailleurs, les personnages sont généralement maigres, tristes et réduits au squelette. Les toiles se dotent toujours de couleur noire profonde comme celle du deuil ou du cauchemar des enfers. Elles sont également dotées de traits durs qui donnent l’impression de strier la toile.
Critique de Pierre Descargues sur Bernard Buffet
Ce critique figure aussi parmi les admirateurs des œuvres de Buffet, en 1949, il termine ainsi ses mots de son premier texte sur le peintre en des termes élogieux. Il voulait attirer l’attention du public sur la sensibilité contemporaine et sur la Libération qu’engendrèrent les toiles de Bernard Buffet. Son art traduisait une option plus esthétique qui était semblable à l’existentialisme sartrien. L’œuvre portant le nom de Pieta de 1946 dispose quant à lui des dimensions plus ambitieuses alors qu’il n’était pas fondé sur des projets critiques. Ce sont ces quelques particularités et bien d’autres qu’il fut apprécié par ce grand critique d’art.